Les origines du thé
Avant de s’épanouir dans nos tasses, le thé a traversé bien des frontières, des époques, et parfois même des crises. Retour sur le périple de l’or vert.
Les origines du thé s’entourent de mille et une légendes.
Mais laissez-nous vous raconter la version préférée de Pascal Hamour®.
Partons en Chine, environ 2000 ans en arrière. L’empereur qui y règne se repose à l’ombre, sous
un arbre. Une soudaine envie de se désaltérer l’envahit. Il a l’habitude de faire bouillir l’eau avant de la boire afin d’éliminer les éventuelles impuretés.
Ainsi, un de ses serviteurs allume un feu pour y faire chauffer l’eau. Une douce brise se lève.
Elle emporte avec elle quelques feuilles de l’arbre sous lequel l’empereur est installé. Les feuilles virevoltent et finissent leur voyage dans la marmite d’eau, sur le feu. L’empereur y goûte.
Le thé est né.
L’arbre était en fait un théier sauvage. On estime que cet arbuste est né 60 millions d’années avant notre ère, dans la zone située entre le Yunnan, la Birmanie et le nord du Vietnam.
Depuis, le thé s’est répandu dans le monde entier.
Si la Chine découvre ce breuvage il y a plus de 2000 ans, le Japon, lui, attendra le VIIe siècle pour le découvrir. Il est amené par les commerçants chinois.
Au XVIIe siècle seulement, le thé arrive en Europe avec la Compagnie des Indes orientales. Il gagne tout d’abord la Hollande. C’est ensuite au tour de la France et de l’Angleterre de se délecter de la délicate boisson.
Les mérites du thé sont vantés pour ses vertus thérapeutiques. On essaye même de le substituer au vin! Il deviendra l’or vert des Anglais et plus encore : la boisson nationale.
Cette success-story effrénée entraîne l’achat de plantations à prix excessifs. Des terrains non adaptés à la culture du thé sont aussi achetés. Aux alentours de 1865, on assiste à une véritable crise. La main d’œuvre manque. On exporte du thé de mauvaise qualité. Il ne se vend pas bien. Les entreprises de thé ne sont plus rentables.
À la fin des années 1860, on s’efforce d’inverser la balance. En Inde par exemple, on améliore la qualité du thé et on augmente aussi son prix. La production est telle que les Anglais finissent par commercer uniquement avec les Indiens, délaissant le marché chinois préféré par les Américains et les Australiens.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le thé connaît un succès grandissant. Sa production ainsi que sa demande devraient augmenter dans les dix prochaines années. Pour ses vertus thérapeutiques, son côté réconfortant ou simplement par gourmandise, on aurait tort de s’en priver!
Un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture (FAO) prévoit une augmentation générale de la production de thé dans le monde d’ici 2028. Une production qui devrait satisfaire une demande elle aussi grandissante dans les dix prochaines années.